LA « pomme »de DISCORDE

Il y a des moments Durant les quels il devient très important pour ne pas dire vital, de regarder dans le « rétroviseur » pour faire le point d’un parcours, d’une vie, d’une existence.

La République islamique de Mauritanie a été proclamée le 28 Novembre 1960. Il y a de cela donc presque cinquante années.  Pour un être humain, ceci représente toute une vie. Mais qu’est-ce que c’est cinquante années dans la vie d’une nation ? A vrai dire pas grand-chose, quand on sait que l’Europe, telle qu’on la connait aujourd’hui est en gestation depuis les années 60,partie a deux, elle se retrouve a 27 avec toutes les difficultés encore présentes pour sa réalisation, les Etats-Unis d’Amérique ont plus de deux cents ans d’existence, la puissance coloniale qu’est la France a connu sa révolution en 1789. En comparaison, les hommes de l’époque qui se sont donnes tant de peine à construire des nations de ces envergures avaient des visions beaucoup plus futuristes que leurs successeurs qui aujourd’hui gouvernent le monde.

Les cinquante années d’existence de la Mauritanie moderne sont cependant assez riches d’événements en tous genres pour lui permettre de faire le point et de décider quelle direction prendre pour sauvegarder son unité, sa cohésion, dans l’égalité et la justice.

De 1966 a nos jours, combien d’événements malheureux ont jalonne la vie de ce pays ? Quand on fait le point de tous ces événements, on se rend compte que la principale cause se résume a la seule et même : la langue arabe…

D’un cote la population arabo-berbère qui tient à l’imposer. De l’autre, la population négro-africaine qui la rejette. Et cela dure depuis 1966. Pendant 44 ans nous n’avons jamais pu trouver un compromis. Les maures continuent à vouloir l’imposer et les noirs à la rejeter. Aucun des deux camps n’à essayer de trouver une solution qui puisse satisfaire tous. Les positions se figent ce qui a pour conséquence la mise si non a l’écart du moins la marginalisation des noirs dans ce pays, car les maures, eux, continuent d’évoluer comme si de rien n’était, a la limite, ignorant l’existence d’une partie de leurs compatriotes.

Les dirigeants successifs de la Mauritanie, de 1960 à nos jours ont tous eu la même politique arabophone, parce qu’issus de cette couche de la population, qui, d’est en ouest, du nord au centre, parle la même langue qu’elle assimile à la religion. Apres les douloureux événements de 1966, le pouvoir en place à joue la carte de la religion pour justifier sa politique d’arabisation, utilisant pour ce faire les cadres noirs de l’époque, qui sont partis sillonner tout le sud pour expliquer aux parents d’élèves le refus de leurs enfants d’apprendre la langue de l’islam. Par la suite, ces mêmes dirigeants arabophones, utilisèrent d’autres cadres noirs pour implanter au détriment des populations noires, certaines reformes dans les domaines de l’enseignement, de la propriété terrienne, etc,etc. Chaque fois, ces reformes ont d’éclanche des passions et des réactions de la part de ces populations. Profitant des douloureux événements de 1989, le régime en place a voulu effacer toute trace de l’existence noire dans le pays, allant même jusqu'à falsifier l’histoire du pays. Les conséquences d’une telle politique ne peuvent qu’être catastrophiques pour la vie de la nation.

La règle de la majorité est une chose, mais vouloir anéantir une minorité en est une autre. Si nous considérons que la population arabo berbère et leurs anciens ou encore actuels esclaves parlent la même langue, ce qui constitue plus des ¾ du pays, nous nous rendons compte que le hassanya qui est un dérive très proche de l’arabe classique, doit tout bonnement être la langue officielle du pays. Ceci est une réalité que nous ne devons pas ignorer. Cependant, elle ne doit pas être un outil de répression ou de marginalisation des autres couches de la population. Au début des revendications anti arabe, les noirs voulaient l’opposer au français, ce qui leurs fut enlève de la tète par certains stratèges des régimes des années 70 en leurs proposant de plutôt lutter pour la revalorisation des langues nationales comme le Pular, Soninké ou Wolof. C’était la carte maitresse sur la quelle bondirent les cadres de l’époque, qui n’ont pas tenu compte de la précarité de ces langues et des lendemains peu prometteurs de ces dialectes. Ce n’est pas du pessimisme mais la réalité.

 La stratégie qu’auraient du adopter ces noirs devrait être une plus grande égalité de chance pour tous dans l’enseignement, une mise au même pied d’égalité tous les enfants qui apprendraient cette langue arabe. Car finalement, l’Arabe ou le Français sont pour le petit noir Pular ou Soninké ou encore Wolof, des langues étrangères, parce que n’étant pas leurs langues maternelles.

D’un cote les maures utilisent l’arabe comme une arme de répression et de marginalisation des noirs, et en tant que telle, les noirs, de l’autre cote, la rejettent sans avoir réellement une proposition concrète qui puisse contrecarrer les idées des extrémistes farouches défenseurs de cette politique. Nous avons vu des noirs diplômés de grandes universités arabes du Caire, d’Arabie saoudite, de Soudan, d’Irak ou du Koweït qui se sont retrouves en chômage ou a exercer des postes de seconde zone, commendes par des gens sortant des piètres écoles nationales ou ayant acquis des diplômés falsifies ou achètes. Ou est la justice et l’équité ? Nous avons sacrifie des générations entières sur l’autel des langues nationales entre les années 70 et 80 parce que nous avons agi par impulsion, par orgueil sans avoir réellement pense aux conséquences.

Alors… Alors, mes chers compatriotes, il faut que le dialogue s’établisse entre les différentes composantes de ce pays. Si les conflits aboutissent forcement autour de la table de négociation, il est temps, même grand temps que le peuple mauritanien se retrouve, discute, et trouve les solutions les plus adéquates a la situation. La Mauritanie a besoin de ses fils, de tous ses fils sans distinction. La Mauritanie a besoin du Harratin, du Beïdane, du pular, du Soninke, du Wolof, du Bambara. Car comme le dit l’adage : »Il faut du tout pour faire un monde ». Aucun des fils de ce pays ne peut vivre sans l’autre.                    

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Centrifugal Juicer (lundi, 15 avril 2013 02:07)

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